sabato 12 luglio 2008

Mardi 28 aout 2007 : Yaxchilán et Bonampak

Oui, je sais, ça commence à faire rigoler la longueur de mon récit mexicain…encore 15 jours et ça fera un an que je suis partie…je suis très nostalgique, je ne passe pas un jour sans regarder quelques unes des photos…

Je vais essayer de recommencer mon récit.
Comme j’avais écrit, la journée s’annonçait bien chargée, car le petit bus passe nous chercher à 6h du matin pour commencer notre visite aux sites mayas.
Malgré la fatigue, je n’ai pas eu du mal à me lever ; c’est comme ça quand l’envie de connaître, de voir avec tes yeux les merveilles cachées dans la jungle chapaneca, te serre la gorge. :-)
Nous sommes les premières à monter, pas avant d’avoir laissé nos affaires à l’hôtelier, car le soir on prendra directement le bus pour Campeche. Avec nous, dans le bus, on fera la connaissance des petits groupes qui voyagent avec nous : deux amies bulgares, une petite famille avec une jolie petite fille di 5-6 ans, du DF, et un couple de super amoureux avec les parents (pas top ça non ?:p).

Ca y est, on y va !
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles je garde un super souvenir de cette journée ; entre autres choses, parce que on nous a bien gatées ! Pas d’étapes super stressantes, pas de repas dans la rue ou quand on s’en souvenait, pas de courses partout…mais une journée assez calme, en faisant les choses à l’aise, pour profiter au maximum et se remplir les yeux de beauté.
Après presque 2h de route on arrive au resto où le petit déjeuner nous attend. L’endroit est tout mignon : on mange dans une grande terrasse entourée d’arbres, fleurs et plantes grimpantes, chacun identifié par un petit panneau qui explique ses caractéristiques. Le petit déj est très abondant. Mon appétit est retourné normal, et je bouffe tout !Surtout les mangues et les papayes, avec jus de fruits frais, huevos con chorizo, tortillas, pain avec confiture et café. :D
Peu après avoir repris le chemin, notre chauffeur nous confirme ce que je pensais…on va bientôt entrer dans la Selva Lacandona. Vous direz que je suis trop sentimentale, mais j’ai eu un frisson en pensant à cela…j’ai toujours rêvé de visiter cet endroit, sans parler du charme que les Lacandons ont toujours exercé sur moi. Céline, qui a vécu une année au Guatemala, m’explique que là-bas ils sont bien plus nombreux, alors que au Mexique non. En tout cas c’est difficile d’exprimer mon état d’ame à ce moment-là…d’ailleurs, j’ai désormais l’habitude aux émotions fortes, depuis que j’ai touché le sol mexicain… :-)
Céline et Sophie s’endorment un peu dans le bus, mais moi je n’y arrive toujours pas. Meme si j’ai les yeux qui me font mal, à cause du manque de sommeil, je ne peux pas penser de ne pas admirer le paysage qui nous entoure.

La Selva Lacandona…un émeraude aux reflets étincelants, toujours différents, toujours étonnants…Combien de magnifiques coins sont cachés ici ?Combien de cascades, combien de clairières, combien de petites vies secrètes…inconnues aux touristes comme nous.
Combien d’histoires se sont nouées, dans le passé… ?Combien d’hommes, femmes, destins, ont marché sur ces anciens chemins de jungle profonde ?
Ca y est. Nous sommes arrivés à l’Usumacinta.



Le Rio Usumacinta!
J’ai le sourire jusqu’aux oreilles. Pour ceux qui ont étudié l’ancienne Mésoamérique, cette rivière donne le nom à toute une région caractérisée par un certain style architectural et artistique, dont Palenque, Yaxchilán et Bonampak représentent un bon exemple. On nous accompagne jusqu’au bateau, avec lequel on va sillonner les eaux jusqu’à Yaxchilán.
WOW !!!^^ J’adore ! 40 minutes de bateau en papotant avec mes copines. Le vent très fort cache nos rigolades débiles dues au fait que la maman de la fille mexicaine qui est avec nous est très très grosse, et cela rend instable l’équilibre de notre petite embarcation…Qu’est-ce qu’on est méchant parfois… :D
Je vois des Ceibas partout…l’arbre sacré des anciens Mayas, l’arbre cosmique, qui enfonçait ses racines dans l’Inframonde Xibalba et levait ses rameaux jusqu’aux cieux, parmi les étoiles.
C’est l’arbre auquel a été pendu mon héro, Cuauhtémoc, pendant son dernier voyage avec Cortes, en 1525. Si cela n’est pas significatif…
C’est marrant : dans l’autre coté de l’Usumacinta, juste face à nous, on est déjà au Guatemala. On aperçoit pas mal de petits villages indigènes, et des femmes avec les enfants sont en train de laver leurs vêtements dans l’eau, tandis que les petits se baignent.

Maisons indigènes sur l'Usumacinta
Yaxchilán, j’ai beaucoup aimé.
Je ne vous embête pas avec l’histoire du site, que j’ai forcément du étudier pour mon mémoire, mais il s’agit d’un site qui était très important à son apogée, et qui a joué un rôle fondamental pour le déchiffrement de l’écriture maya. Tatiana Proskouriakoff, architecte très connue pour ses dessins-reconstructions des sites mayas, est devenue très célèbre comme épigraphiste à la suite de ses études sur la dynastie des souverains de Yaxchilán, totalement traduite par cette chercheuse vraiment excellente. Voilà donc dévoiler tout un tas de personnages…Bouclier Jaguar et son fils Oiseau Jaguar, Dame Xoc…tout est là, documenté dans les superbes reliefs et linteaux du site, silencieux dans l’entrelacement des lianes et feuilles de la jungle étouffante.



Petit apérçu des batiments de Yaxchilan

Seul bémol : on a juste 2h pour tout visiter, ce qui est franchement impossible, du moment que le site se développe sur plusieurs niveaux dans la végétation. Pour rejoindre une place ou un groupe de temples il faut marcher dans la jungle, ce n’est pas tout près, et moi je vois pas mal de choses en vitesse. A un certain moment, pendant mes promenades dans ces petits chemins sombres, des feuilles tombent nombreuses sur ma tête. Je lève les yeux, et je vois trois singes au dessus de moi !Tout mignons !J’essaie de prendre des photos…nulles. :D
Un singe!(Photo de Céline)
Petit chemin dans la jungle...

Traces de peinture murale



Le Temple 41

Au moins je prends le plaisir d’entrer dans des petits bâtiments qui ont l’air d’etre fermés...



Un des endroits en ruines où on ne pouvait pas entrer


Petit mascaron en relief avec traces de peinture


On rentre avec le bateau…affamés. On a aussi la chance de voir un crocodile dans l’eau !

Crocodile!
A notre retour on nous attend pour aller manger dans un petit resto. Moment agréable, avec connaissance des deux filles bulgares, avec qui Sophie papote en anglais. Moi je les regarde en souriant…je peux pas faire plus. :p
On reprend notre bus, direction Bonampak, encore une heure de route. La chaleur est étouffante, je glisse dans une torpeur du genre « C’est-bon-j’ai-mangé-maintenant-laissez-moi-dormir ». La sieste quoi !!
On arrive à un avant-poste, avant d’entrer dans le site, o on change de bus. Il y a un petit garçon lacandon qui vend des babioles aux touristes.
Il est très beau…habillé avec une longue robe qui retombe sur les chevilles, il porte les cheveux longs jusqu’à la taille, avec une petite frange, ce qui est typique des traditions lacandons. Il essaie de vendre ses trucs, le regard profond comme les coins les plus sombres de ses forets chapanecas. Comme personne n’achète ce qu’il propose, il boude un peu…

Autre bus en direction du site. Il nous faut encore au moins 8.9 km pour le rejoindre, et on nous explique que, il y a quelques ans, le chemin n’étais pas aménagé pour les voitures, donc il fallait s’y rendre à pieds. Une belle promenade en tout cas…
Ce site aussi est très beau, mais encore une fois, on n’a qu’1h 30 pour le visiter. Il faut reconnaître que la plupart des bâtiments était en ruines. On monte les pyramides disponibles, on admire le paysage…ici aussi, il y a des traces de peintures un peu partout.



Sophie et moi devant les pyramide de Bonampak.Ca décourage quand meme...


Encore des traces de peinture et de glyphes!
En haut d’une des pyramide, un touriste se fait engueuler par le guide car il est monté sur le toit de l’édifice…Je déteste ces fanfarons…
Les célèbres peintures de ce site nous attendent. Elles sont sublimes, meme si c’est difficile d’apprécier et de s’émouvoir avec tout le monde qui te presse partout pour voir, et avec le gardien qui contrôle tous tes mouvements. Je ne prends aucune photo.

Vue du site de Bonampak depuis le sommet des pyramides
Il faut rentrer. Le voyage de retour a lieu sous l’habituelle pluie rafraichissante de l’après-midi. On est quand meme très fatiguées…Une fois rentrées, on va récupérer nos affaires et on va diner.
Petit passage sur le net et hop, direction Terminal des bus.
Une fois dans le bus, direction Campeche, le chauffeur nous explique que, à cause des endommagements de l’ouragan, le voyage durera 3h plus du prévu. Pas grave…ça me donnera le temps de dormir…moui, bien sur !
Nuit passée à moitié dans la toilette du bus, rhoooooooo, ce n’est pas possible !Je m’enfuis dans le fond du bus, où l’air conditionné n’est pas fort, et j’essaie de dormir, après avoir papoté avec un mexicain qui me donne des conseils pour bien trouver la meilleure position pour me reposer.
La nuit touche sa fin…j’ouvre les yeux, et je suis enchantée de regarder dehors…la mer, silencieuse, calme, est là…Ca change des vagues agressives du Pacifique…je vois des palmiers, et les dernières étoiles qui vont disparaître lentement dans le ciel…
Une merveille…

Une fois arrivées, un taxi nous emmène à l’auberge choisi, « Los Monos ». On peut dormir dans un lit…le temps de me déshabiller et ça y est…je ronfle !! ^^

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